Campagne Maman reste à bord

Contexte

Selon une étude de l’Institut, 3 travailleuses sur 4 ont été confrontées à au moins une forme de discrimination, préjudice, inégalité de traitement et traitement désagréable en raison de leur grossesse ou maternité. 22% des travailleuses enceintes ont été confrontées à des discriminations directes et 69% ont subi de la discrimination indirecte.

Ces chiffres corroborent les constats de l’Institut quant aux signalements qu’il reçoit. En 2016, la grande majorité des discriminations liées à l’emploi signalées à l’Institut émanaient de femmes (69%). 38% des signalements en matière d’emploi concernaient la discrimination relative à la grossesse et à la maternité.  

Les femmes peuvent être discriminées à tous les stades du processus de mise à l’emploi : du recrutement et de la sélection à la non-prolongation de leur contrat à durée déterminée ou leur licenciement, en passant par leurs conditions d’emploi. Peu de femmes osent faire respecter leurs droits, ayant souvent elles-mêmes intégré les stéréotypes de genre et accepté l’idée que la grossesse et la maternité sont des freins pour leur carrière.

La campagne

Afin de lutter contre la discrimination liée à la grossesse et à la maternité, l’Institut a lancé en octobre 2017 la campagne « Maman reste à bord ». L’objectif de la campagne visait à sensibiliser les femmes enceintes, en ou au retour du congé de maternité, et aussi les femmes qui envisagent de devenir maman au fait qu’elles n’ont pas à être discriminées, rejetées ou harcelées, en raison de leur grossesse ou maternité, qu’elles ont des droits, qu’elles doivent déculpabiliser face à la situation de discrimination dont elles sont victimes et à les inciter à s’informer et déposer un signalement auprès de l’Institut.

La campagne s’est étalée sur une période de trois mois et comprenait des affiches, une carte postale, un dépliant de sensibilisation et un guide d’information Grossesse au travail. Guide pour la travailleuse et l’employeur pour un traitement sans discrimination. Ce matériel promotionnel a été diffusé, entre autres, via la boîte rose, les hôpitaux, les mutualités, auprès des gynécologues et médecins, des centres de fécondation in vitro, etc. Enfin, la campagne se déclinait aussi sur Facebook et Instagram.

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