Mise à jour de l’estimation de la prévalence des MGF en Belgique

06 février 2019

A l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines du 6 février, l’Institut, le SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement et le GAMS Belgique publient une mise à jour de l’étude sur l’estimation de la prévalence des filles et femmes ayant subi ou à risque de subir une mutilation génitale féminine vivant en Belgique, à la suite des nouvelles données reçues du Commissariat général aux réfugiés et apatrides.

Selon ces nouveaux résultats, au 31 décembre 2016, 70 576 filles et femmes originaires d’un pays où se pratique les mutilations génitales féminines résidaient en Belgique. Parmi elles, 25 917 sont concernées par les mutilations génitales féminines (soit déjà excisées, soit à risque) dont 9 164 mineures (moins de 18 ans). Dans l’hypothèse moyenne (intacte si arrivée avant 5 ans et excisée si arrivée après 5 ans), 17 575 filles et femmes excisées vivent en Belgique et 8 342 sont intactes mais à risque d’excision si aucun travail de prévention n’est effectué. Les cinq nationalités les plus représentées sont la Guinée, la Somalie, l’Egypte, l’Ethiopie et la Côte d’Ivoire. La Flandre est la région la plus affectée par la problématique avec plus de 11 000 filles et femmes excisées ou à risque contre 8 000 en Région Bruxelles-Capitale et 5 500 en Région Wallonne. Chaque année, il y a 1 419 femmes excisées nécessitant une prise en charge appropriée qui accouchent dans une maternité belge.

Cette étude est désormais disponible sous une version plus longue et plus complète que précédemment. En outre, l’Institut a financé la réalisation d’une affiche synthétique présentant ses principaux résultats. Cette affiche peut être commandée gratuitement auprès de l’Institut.

L’Institut rappelle également qu’un code de signalement pour les mutilations génitales féminines a été élaboré en collaboration avec l’Ordre des Médecins, sous la forme d’un instrument permettant aux médecins d’intervenir activement et avec soin en cas de soupçons de mutilations génitales féminines.

 

 

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