Nouvelle étude de prévalence des mutilations génitales féminines en Belgique

28 juin 2022

A la demande de Sarah Schlitz, secrétaire d'État à l'Égalité des genres, à l'Égalité des chances et à la Diversité et de Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes et le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement ont commandité une quatrième étude de prévalence des mutilations génitales féminines (MGF) en Belgique.

Des chercheuses du GAMS Belgique et de l’Agence wallonne de la Santé, de la Protection sociale, du Handicap et des Familles (AVIQ) ont mené cette étude avec un large consortium d’institutions (CGRA, Fedasil, Médecins du Monde, ONE, Opgroeien, Fedasil, ULB, IWEPS).  L’objectif était d’actualiser les données de 2016 et d’évaluer le nombre de femmes et de filles qui résident en Belgique et qui ont été victimes de MGF. Les principaux résultats ont été présentés aujourd’hui.

Plus de 23 000 femmes excisées vivent en Belgique et plus de 12 000 filles mineures nées de mamans excisées sont à risque de subir une MGF si aucun travail de prévention n’est fait. Plus de 16 500 filles et femmes excisées ou à risque vivent en Région Flamande contre 10 000 en Région Bruxelles-Capitale et 8 800 en Région Wallonne. Chaque année, 1 700 femmes excisées nécessitant une prise en charge appropriée accouchent dans une maternité belge.

Cette augmentation importante peut s’expliquer par l’accueil de femmes originaires des pays où les MGF sont pratiquées à plus de 90% comme la Guinée et la Somalie.

À quelques jours des départs en vacances, l’Institut souhaite rappeler que le retour au pays d’origine peut constituer le danger d’une excision pour des jeunes filles résidant en Belgique. L’Institut attire l’attention sur la nécessité de prévenir les MGF lors de retour au pays d’origine et rappelle l’existence d’un manuel de bonnes pratiques pour les médecins et autres prestataires de soin dans les cas de MGF.