530 personnes ont adapté officiellement leur identité de genre en 2021
En 2021, 530 Belges ont fait adapter la mention M/F sur leur carte d’identité afin de la faire correspondre à leur identité de genre. Depuis le 1er janvier 2018, cette démarche est possible en faisant deux déclarations auprès de l’officier-ère de l’état civil. 262 hommes trans et 268 femmes trans ont fait usage de cette possibilité en 2021.
À l’occasion de l’IDAHOT, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes publie l’aperçu annuel des changements officiels de l’enregistrement du genre, établi en collaboration avec le Registre national. Les chiffres pour 2021 sont similaires à ceux de 2019. En 2020, le nombre de changements était beaucoup plus bas - 414 - peut-être en raison des différents confinements et des difficultés qui en ont découlé.
Michel Pasteel, le directeur de l’Institut, souligne également : « La législation actuelle est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. La transition vers la nouvelle procédure ne s’est pas faite aussi facilement partout. En 2018 et 2019, l’Institut a reçu un certain nombre de plaintes en lien avec des interprétations divergentes de la législation. Nous sommes intervenus en tant que médiateur lorsque cela était nécessaire. Aujourd’hui, la plupart des demandes se déroulent sans problème. »
Actuellement, la dichotomie stricte M/F reste d’application dans la législation belge, qui part du principe que l’identité de genre est une donnée stable. Mais dans le futur, la nouvelle procédure devrait être assouplie que les personnes de genre non binaire et fluide puissent faire correspondre la mention du genre sur leurs documents officiels avec leur identité de genre. Les personnes de genre non binaire remettent en effet en question la dichotomie stricte entre les femmes et les hommes. Les personnes de genre fluide soulignent, elles, que l’identité de genre n’est pas forcément fixe tout au long de la vie et qu’elle est donc « fluide ».
Certains aspects de cette future procédure d’enregistrement du genre font encore l’objet de discussions. Notamment la question d’autoriser la modification de l’enregistrement de genre plus d’une fois au cours de la vie. Mais aussi, suite à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, la façon dont l’administration va rendre la procédure plus inclusive à l’égard des personnes de genre non binaire.
Selon les estimations, la Belgique compte environ 55.000 personnes transgenres.