Variations intersexuées au niveau des caractéristiques sexuelles
Une variation intersexe est un phénomène naturel : les personnes naissent avec un corps qui ne répond pas à la définition normative d’un homme ou d’une femme. Chaque jour, cinq enfants naissent en Belgique avec une variation au niveau des caractéristiques sexuelles, ce qui correspond à peu près au nombre de jumeaux et de jumelles qui naissent en Belgique.
Il existe une quarantaine de variations possibles. Elles peuvent survenir au niveau des chromosomes, des hormones, des glandes génitales, des organes reproducteurs ou d’autres caractéristiques sexuelles physiques. La variation peut être visible, par exemple si les organes génitaux externes se sont développés différemment. Mais la variation peut aussi être totalement invisible, par exemple en cas d’absence d’utérus ou de variations sur le plan des hormones.
Bien que toutes ces variations diffèrent les unes des autres, elles présentent des défis similaires. En effet, les corps des personnes intersexes ne correspondent pas à l’image stéréotypée de « l’homme » ou de « la femme ». Ce qui rend ce groupe particulièrement vulnérable aux tabous, à la stigmatisation sociale et à la discrimination.
Le 4 février 2020, la Loi Genre été étendue et les « caractéristiques sexuelles » font désormais partie des critères protégés. La loi interdit par conséquent explicitement la discrimination fondée sur les caractéristiques sexuelles. Pour les personnes intersexuées, cela signifie concrètement qu’elles ne peuvent pas être discriminées en raison de leurs caractéristiques corporelles différentes. Les personnes qui sont tout de même victimes de discrimination peuvent contacter l’Institut pour obtenir des informations ou bénéficier d’une assistance juridique.
Afin d’aborder l’égalité et la protection des personnes intersexuées de manière structurelle, différents gouvernements de notre pays ont élaboré des plans d’action LGBTI.