Santé
Dans le domaine de la santé, les différences liées au sexe et au genre convergent.
Certaines maladies ne touchent que les femmes, d’autres que les hommes. Les hommes biologiques ne peuvent pas avoir de cancer du col de l’utérus et les femmes biologiques ne peuvent pas avoir de cancer de la prostate, par exemple.
Outre des maladies différentes, les symptômes des maladies peuvent également être différents chez les hommes et les femmes, comme les symptômes des maladies cardiaques. Ainsi, l’image stéréotypée de la douleur dans le bras gauche est rarement présente chez les femmes. En outre, les médicaments réagissent différemment au corps des femmes et à celui des hommes. La plupart des médicaments ne sont testés que sur les hommes, de sorte qu’un groupe très important de personnes qui prennent également ces médicaments ne font jamais l’objet de tests. Le dosage des médicaments est souvent trop élevé pour les femmes. Les somnifères, par exemple, sont absorbés plus lentement par les femmes. Ils agissent donc plus longtemps et les femmes se réveillent souvent somnolentes.
Certaines de ces différences biologiques entraînent une inégalité d’accès aux soins de santé et sont souvent aggravées par les stéréotypes liés au genre. Par exemple, le fait d’avoir mal est souvent associé et normalisé au fait d’être une femme, ce qui conduit les médecins à sous-estimer systématiquement la douleur des femmes (c’est ce que l’on appelle le « gender pain gap »). En ne reconnaissant pas les symptômes ou en évaluant mal la douleur, les diagnostics sont souvent posés trop tard, comme dans le cas de l’endométriose, ou certaines maladies restent non diagnostiquées.
De plus, ces stéréotypes et tabous peuvent mener les femmes et les hommes à ne pas oser chercher de l’aide ou parler de leurs problèmes de santé. Par exemple, la stigmatisation des règles fait qu’il est souvent difficile pour les femmes de consulter un·e médecin/gynécologue au moment de la ménopause ou pour parler d’éventuels problèmes menstruels. Les hommes cherchent également moins rapidement de l’aide pour des problèmes de santé mentale, en raison du stéréotype de genre selon lequel les hommes ne sont pas autorisés à montrer leurs sentiments (« boys don’t cry »).
L’Institut œuvre pour des soins de santé de qualité pour tou·te·x·s, indépendamment du genre ou du sexe, en fournissant des conseils en la matière. Actuellement, ces actions se concentrent principalement sur la santé et les droits sexuels et reproductifs.