Autres informations et services officiels : www.belgium.be

Écart salarial

Qu’est-ce que l’écart salarial ?

Le principe « À travail égal, salaire égal » appliqué aux femmes et aux hommes est repris de longue date dans la législation tant européenne que belge et constitue une pierre angulaire de l’égalité de traitement des femmes et des hommes. Il est légalement interdit de commettre des discriminations fondées sur le sexe. Un employeur doit rémunérer de la même façon deux travailleur-se-s exerçant le même emploi et ayant les mêmes caractéristiques. Malgré ce principe, un écart salarial persiste dans la pratique.

Comment l’expliquer ?

L’écart salarial est calculé pour l’ensemble des travailleur·se·s, quels que soient le métier, le secteur d’emploi, la mesure dans laquelle la fonction est dirigeante ou pas, etc. Les différences entre les femmes et les hommes sur le marché de l’emploi jouent presque toujours en défaveur des femmes. Le rapport sur l’écart salarial de l’Institut de 2021 estime qu’environ 49% de l’écart salarial peut s’expliquer sur base des positions différentes occupées par les femmes et les hommes sur le marché du travail, comme la forte présence des femmes dans des secteurs moins rémunérateurs ou leur plus petite ancienneté sur le marché du travail. Expliqué ne veut toutefois pas dire légitimé, car ces différences ne sont pas neutres.

Une part importante de l’écart salarial, 51%, ne peut être expliquée, même lorsque l’on tient compte de toutes les caractéristiques des travailleur·se·s et de la fonction en question.

L’écart salarial reflète l’inégalité de genre sur le marché du travail. Une partie de l’inégalité peut être attribuée à différents mécanismes cachés, préjugés et stéréotypes, qui conduisent à la ségrégation et à des discriminations fondées sur le sexe.

Difficile à démasquer

L’écart salarial est facile à mesurer mais la véritable discrimination salariale est le plus souvent cachée. On utilisera par exemple parfois des dénominations différentes pour désigner des fonctions semblables occupées par des hommes et des femmes. Et on y associera des échelles salariales différentes. Peu de travailleur·se·s savent ce que gagnent exactement leurs collègues. Cela permet aux différences, même les plus flagrantes, de passer inaperçues.