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De quoi s’agit-il ?

Le cyberflashing est l’envoi non sollicité et indésirable de photos ou de vidéos à caractère sexuel par Bluetooth ou AirDrop ou par des canaux de communication numériques tels que le sms ou la messagerie instantanée. Le contenu à caractère sexuel transmis dans le cadre du cyberflashing peut inclure aussi bien de la pornographie (extrême) que des images de nus de l’expéditeur·rice. Un exemple courant est ce que l’on appelle la « dickpic », une photo d’un pénis partiellement ou totalement dénudé. Un aspect important du cyberflashing est que l’expéditeur·rice et le·la destinataire ne doivent pas nécessairement se connaître, ce qui arrive souvent. En raison de l’anonymat qu’offrent internet et la technologie, il peut également être difficile d’identifier l’expéditeur·rice.

Malgré ce que le nom suggère, les situations de cyberflashing ne sont souvent pas ponctuelles ou de courte durée. Il s’agit généralement de confrontations très ciblées où les personnes sont fréquemment bombardées d’images à caractère sexuel indésirables sur une longue période, sans le moindre contrôle sur la réception ou le visionnage des images envoyées.

Chez le cyberflashing via la technologie Bluetooth ou AirDrop, des images à caractère sexuel indésirables sont envoyées dans des lieux publics souvent bondés, tels que les transports publics. La particularité du cyberflashing dans ce cas réside dans le fait qu’il faut une certaine proximité pour pouvoir envoyer les images. En outre, l’auteur·e peut choisir d’envoyer les images à tous les appareils se trouvant dans un certain périmètre, ou de manière très ciblée à une personne en particulier. Les personnes qui sont entourées d’un grand groupe de personnes et qui reçoivent des images à caractère sexuel non sollicitées par Bluetooth ou AirDrop indiquent souvent avoir peur parce qu’elles ne savent pas qui est l’expéditeur·rice. Lorsque cela se produit dans une pièce où l’expéditeur·rice et le·la destinataire sont pratiquement seul·e·s, les personnes concernées déclarent se sentir très intimidées.

Punissable ?

Une personne qui reçoit des photos ou des vidéos à caractère sexuel indésirables peut porter plainte auprès de la police pour le cyberharcèlement. L'expéditeur risque une peine de prison pouvant aller jusqu'à 2 ans et/ou une amende.

Chiffres

  • 15%

    des femmes ont déjà reçu une photo où l’expéditeur·rice apparaît nu·e (2 fois plus que les hommes) (source : rapport revenge porn)
  • 1 sur 5

    des jeunes a déjà reçu une dickpic non sollicitée
  • 23%
    ont déjà envoyé une dickpic non sollicitée pour intimider ou harceler le·la destinataire

Vous vous reconnaissez ?

Vous reconnaissez votre propre situation ou celle d’une autre personne dans la description ci-dessus ? Sachez que vous n’êtes pas seul·e – L’Institut peut vous aider.

… mais vous êtes mineur·e ?

Vous êtes mineur·e et vous cherchez de l’aide et du soutien ? Prenez contact avec Child Focus.