Diffusion non consentie de contenus à caractère sexuel
De quoi s’agit-il ?
La diffusion non consentie de contenus à caractère sexuel (ou non-consensual intimate image (NCII) abuse) est le phénomène consistant à diffuser des contenus de nus ou à caractère sexuel (images, vidéos ou enregistrements sonores) sans l’autorisation de la personne qui y apparaît. La diffusion peut se faire de différentes manières : le contenu peut être envoyé à des tiers par le biais de canaux de communication privés tels que WhatsApp ou être téléchargé sur des réseaux sociaux ou des sites web (pornographiques). Le fait de transmettre le contenu à une seule personne ou de montrer les images constitue également une forme de diffusion non consentie. Peu importe que la personne représentée ait donné l’autorisation de créer les images ou qu’elle les ait créées elle-même. Dès lors que cette personne n’a pas donné l’autorisation de montrer ou de diffuser les images, il est question de diffusion non consentie.
La diffusion non consentie de contenus à caractère sexuel est également souvent désignée par l’expression « revenge porn ». Ce terme suggère que les images sont diffusées dans un but de vengeance, mais en réalité, les motifs des auteur·e·s peuvent être divers :
- Ils/Elles peuvent vendre les images à des tiers, par exemple via des sites internet ;
- Ils/Elles peuvent montrer les images à leurs ami·e·s pour s’amuser ;
- Ils/Elles peuvent diffuser les images pour faire étalage de leurs « conquêtes » auprès de leurs ami·e·s ;
- …
Les raisons peuvent donc être très variées. Il est important de retenir que, quelle que soit la raison sous-jacente, le fait de diffuser les images de quelqu’un sans son consentement constitue une pratique inacceptable.
En outre, le terme « revenge » donne aussi l’impression que la victime doit avoir fait quelque chose de mal et qu’elle mérite cette vengeance. Ce n’est évidemment pas le cas. L’Institut utilise donc le terme « diffusion non consentie de contenus à caractère sexuel ».
Punissable ?
La diffusion non consentie est punissable, que la personne l’ait fait pour « plaisanter » ou pour blesser quelqu’un. Les personnes qui diffusent des images d’autrui sans leur consentement risquent de lourdes amendes et jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.
Chiffres
Les victimes dont les images ont été diffusées sans leur consentement sont confrontées à une grande incertitude. Par exemple, une fois qu’une telle image circule sur internet, sa diffusion par d’autres personnes peut se poursuivre à un rythme rapide. Quelques chiffres :
- 1%des Belges ont déjà vu leurs images diffusées sans leur consentement
- 1 sur 10est certaine que ces images ne circulent plus
- 1 sur 6porte plainte à la police (par honte ou par ne pas savoir que c'est punissable)
Vous vous reconnaissez ?
Vous reconnaissez votre propre situation ou celle d’une autre personne dans la description ci-dessus ? Sachez que vous n’êtes pas seul·e – L’Institut peut vous aider.
… mais vous êtes mineur·e ?
Vous êtes mineur·e et vous cherchez de l’aide et du soutien ? Prenez contact avec Child Focus.