Observer, filmer ou photographier sans consentement (voyeurisme)

De quoi s’agit-il ?

Quatre conditions doivent être réunies pour pouvoir parler de voyeurisme. Il doit s’agir d’une situation :

1. où une personne est observée, ou où une autre personne est obligée d’observer une personne, ou où un enregistrement visuel ou sonore est réalisé d’une personne
2. alors que cette personne est dénudée ou accomplit un acte sexuel
3. sans son consentement
4. alors que cette personne pourrait s’attendre à bénéficier d’une certaine intimité.

Depuis l’avènement de la technologie, il existe de nombreuses manières d’espionner quelqu’un sans son consentement. Les appareils photo, les smartphones, les webcams sont autant de dispositifs qui peuvent être utilisés pour surveiller secrètement quelqu’un ou prendre ce que l’on appelle des « creepshots ».  Les phénomènes de l’upskirting et du downblousing sont des formes spécifiques de creepshots. L’upskirting consiste à photographier ou à filmer secrètement le bas du corps d’une personne (souvent les sous-vêtements ou les parties génitales) par-dessous. Le downblousing est le phénomène inverse : il s’agit de photographier ou de filmer secrètement le buste d’une personne par le haut, ce qui permet de voir à l’intérieur des vêtements qui couvrent le haut du corps de la personne.

Il n’est pas nécessaire d’avoir pris soi-même les photos, les vidéos ou les enregistrements sonores pour être coupable de voyeurisme. Le fait de faire des captures d’écran d’images reçues ou de télécharger des images diffusées sans le consentement de la personne représentée constitue aussi une forme de voyeurisme. On l’oublie trop souvent.

Punissable ?

Le voyeurisme est punissable. Les personnes qui s’en rendent coupables encourent de lourdes amendes et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.