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Qu'est-ce que les violences entre partenaires ?

La loi #StopFéminicide définit les violences entre partenaires comme « toute violence physique, sexuelle, psychologique, économique ou liée à l'honneur qui survient entre partenaires ». La loi #StopFéminicide précise également ce que l’on entend par partenaire : « la personne avec laquelle la victime est mariée ou entretient une relation affective et physique intime durable, ainsi que la personne avec laquelle la victime a été mariée ou a entretenu une relation affective et physique intime durable si les faits incriminés ont un lien avec ce mariage dissous ou cette relation terminée ».

Les violences entre partenaires peuvent donc concerner tous les partenaires intimes, peu importe qu'ils soient mariés, qu'ils vivent ensemble ou qu'ils aient mis fin à leur relation.

Les violences entre partenaires sont l’une des formes les plus courantes de violence à l’égard des femmes. Elles sont la manifestation, dans la sphère privée, des relations de pouvoir inégales entre les femmes et les hommes encore à l’œuvre dans notre société.

Formes des violences entre partenaires

Les violences entre partenaires peuvent prendre différentes formes. Elles ne se limitent pas à la violence physique. Il peut y avoir des agressions, des menaces, ou des contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques, ou numériques. Différentes formes de violence peuvent se produire entre (ex-)partenaires. Par exemple, une personne peut être victime à la fois de violence verbale et de violence économique. La violence peut également varier en fréquence et en gravité, allant d’un épisode qui peut sembler sans importance à des incidents chroniques et graves s’étalant sur plusieurs années.

Les violences entre partenaires peuvent relever de stratégies de contrôle et de coercition, visant à contrôler et dominer l’autre. C’est ce qu’on appelle le contrôle coercitif. Dans ces cas-là, la violence peut être très subtile et aller de la micro-régulation de la vie du/de la partenaire et son isolement social à des actes violents qui ont pour but de contrôler et contraindre l’autre.

Les violences entre partenaires peuvent être répétées et cumulées, conduisant à une escalade de la violence jusqu’à la tentative ou la réalisation d’un féminicide intime ou d’un homicide fondé sur le genre.

On pense souvent que les violences entre partenaires s’arrêtent après la fin de la relation. Mais rien n’est moins vrai. Les violences peuvent continuer voire s’intensifier à l’annonce ou après la séparation. Une des formes que la violence post-séparation peut prendre est le harcèlement. L’alarme mobile anti-rapprochement (AMR) est une mesure de protection disponible pour les personnes touchées par le harcèlement.

En savoir plus sur l’AMR

Conséquences des violences entre partenaires

Les conséquences des violences entre partenaires sont profondément dévastatrices, affectant non seulement la santé physique et émotionnelle des victimes, mais aussi leur bien-être social et économique. Les personnes qui en sont victimes peuvent souffrir de blessures physiques graves, de traumatismes psychologiques durables, et de perturbations dans leurs relations interpersonnelles. Les violences entre partenaires peuvent également avoir un impact néfaste sur la confiance en soi et l'estime de soi des victimes. Elles peuvent aussi compromettre leur capacité à maintenir un emploi ou à subvenir à leurs besoins financiers.

Les conséquences des violences entre partenaires s'étendent bien au-delà de la personne directement touchée. Les membres de la famille, y compris les enfants, sont également affectés. La loi #StopFéminicide reconnaît d'ailleurs que les enfants exposés aux violences sans en être directement victimes doivent être considérés comme des victimes à part entière et ce, dans l'intérêt supérieur de l'enfant.