L’alarme mobile anti-rapprochement (AMR)
De quoi s'agit-il?
L’AMR est une mesure de protection préventive visant à renforcer la sécurité des victimes de harcèlement dans un contexte intrafamilial. Elle peut également être utilisée hors du contexte d’une relation de couple (ancienne ou actuelle), par exemple pour des formes de harcèlement dans un contexte de violences liées à l'honneur.
L’AMR est un outil techniquement innovant qui vise à prévenir la violence mortelle après un harcèlement. Elle est utilisée dans les situations de harcèlement où il existe un risque d'escalade de la violence. L’AMR offre aux victimes une protection supplémentaire lorsqu'elles se trouvent dans une situation extrêmement dangereuse.
L’AMR a été lancée en tant que projet pilote à Gand en 2019 et a été étendue à la Flandre orientale et occidentale en 2022. En 2023, le gouvernement fédéral a lancé le projet à l'échelle nationale. Depuis 2024, l’AMR est disponible partout en Belgique.
Réglementation
L'application de l’AMR est réglementée par la COL 03/2023, une circulaire conjointe du ministre de la Justice, du ministre de l'Intérieur, de la secrétaire d'État à l'égalité des genres et du bureau des procureurs généraux. En outre, l’AMR est également incluse en tant que mesure de protection des victimes dans la loi #StopFéminicide de 2023.
L’AMR est donnée, par l’intermédiaire de la zone de police locale, aux victimes de harcèlement présentant un risque pour leur vie. L’alarme est donnée après une évaluation des risques par la police et le procureur, ce dernier prenant la décision finale d'accorder ou non l’AMR.
Comment l’AMR fonctionne-t-elle dans la pratique ?
L’AMR est un bouton discret connecté par Bluetooth à l'application 112 sur le smartphone de la victime. En cas de menace de la part de l'ex-partenaire ou du harceleur, la victime peut avertir le centre d'urgence sans se faire remarquer en appuyant sur le bouton. La police est alors informée et arrive sur les lieux le plus rapidement possible. Si l'intervention résulte d'une pression sur le bouton AMR, la police reçoit des informations sur les circonstances spécifiques du harcèlement. Cela permet à la police d'agir plus efficacement.
Que fait l'Institut ?
L'Institut coordonne le déploiement national de l’AMR et surveille son fonctionnement, notamment en collectant des données et en procédant à des évaluations.