Chiffres sur les violences sexuelles en Belgique
Violences sexuelles en Belgique
Une part non négligeable de la population est victime de violences sexuelles au cours de sa vie. Les femmes, les filles et les personnes transgenres courent disproportionnellement plus de risques d’être victimes, mais les hommes peuvent tout autant subir des violences sexuelles.
- 78%4 femmes sur 5 ont déclaré avoir subi une forme de violences sexuelles hands-off au cours de leur vie (UN-MENAMAIS 2021);
- 41%2 hommes sur 5 ont déclaré avoir subi une forme de violences sexuelles hands-off au cours de leur vie (UN-MENAMAIS 2021) ;
- 42%2 femmes sur 5 ont déclaré avoir subi des violences hands-on au cours de leur vie (UN-MENAMAIS 2021) ;
- 19%1 homme sur 5 ont déclaré avoir subi des violences hands-on au cours de leur vie (UN-MENAMAIS 2021) ;
- 16%des femmes ont déclaré avoir déjà été victimes de viol (UN-MENAMAIS 2021) ;
- 5%des hommes ont déclaré avoir déjà été victimes de viol (UN-MENAMAIS 2021) ;
- 4,2%de la population a été victime de violences sexuelles commises par un·e partenaire intime au moins une fois au cours de leur vie (IWEPS 2024) ;
- 7,6%des femmes ont été (presque) violées au moins une fois et/ou ont été victimes d’une autre forme de violence sexuelle commise par un·e (ex-)partenaire (IWEPS 2024) ;
- 24,9%près d’une personne sur quatre a été confrontée à du harcèlement sexuel au travail au moins une fois au cours de sa vie. La prévalence est plus élevée chez les femmes (32,9%) que chez les hommes (17,5%) (IWEPS 2024).
Plus sur l'étude de l'IWEPS 2024
Les victimes ont souvent peur ou éprouvent de la honte, ce qui les empêche de chercher de l’aide. Elles craignent la réaction de la police ou de leurs proches, ou pensent qu’on ne les aidera de toute façon pas.
Les statistiques officielles de la police montrent qu’environ 12 viols et 13 cas d’attentat à la pudeur ou d’atteinte à l’intégrité sexuelle ont été signalés à la police chaque jour en Belgique en 2023.
Le Moniteur de Sécurité 2021 montre que dans le cadre des violences intrafamiliales, à peine 25% des faits de violences sexuelles sont signalés à la police. En dehors du contexte familial, ce chiffre est encore plus bas, avec seulement 16%.
Les Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) sont l’une des initiatives prises pour mieux encadrer les victimes et accroître leur volonté de porter plainte. Une collaboration unique entre le secteur des soins, la police et la justice permet de proposer une aide de manière accessible et le plus rapidement possible après les faits de violences sexuelles. En 2023, 4.226 personnes se sont présentées auprès des CPVS.