Prise de décision

En 2008 et 2012, l’Institut a publié un rapport de recherche sur la présence des femmes au sommet. Ces rapports abordent un large éventail d’organes décisionnels : outre des domaines plus familiers tels que l’entreprise, le monde politique, le pouvoir judiciaire, l’administration fédérale, l’armée et les administrations académiques, l’Institut a également traité les syndicats et les fédérations patronales, la banque nationale, les professions libérales, les médias et les ONG.

Selon ces rapports, les femmes sont encore sous-représentées dans le processus de prise de décision. Nous observons une tendance en faveur de l’égalité, mais l’augmentation reste limitée.

Prise de décision politique

Il apparaît que les femmes au sommet en matière de processus de décision politique restent minoritaires. Leur participation aux divers niveaux de pouvoir varie entre 20 et 40%.

La participation égalitaire des femmes et des hommes à la vie politique est, au niveau tant local que national ou international, un objectif de premier plan. L’égalité dans le processus de décision politique exerce un effet de levier important pour l’intégration effective de la dimension de genre par les pouvoirs publics et est donc indispensable si l’on veut améliorer la position des femmes dans la société.

En 2002, trois textes de loi ont été adoptés en vue de garantir l’égalité de représentation des hommes et des femmes sur les listes de candidats en vue des élections législatives, européennes et régionales. Conformément à ces « lois sur la parité », l’écart entre le nombre de candidats (titulaires ou suppléants) de chaque sexe ne peut plus être supérieur à un. Ces lois précisent par ailleurs que les deux premiers candidats de chacune des listes doivent être de sexe différent.

Afin de mieux cerner l’impact des « lois sur la parité » de 2002 sur la participation des femmes à la prise de décision politique, l’Institut a publié trois études à ce propos en 2006 : Partis belges et égalité de sexe, La participation des hommes et des femmes à la politique belge et Les trajectoires des femmes dans la politique belge.

Après chaque élection, l’Institut rassemble également les résultats pour en faire une analyse du point de vue du genre, en accordant une attention particulière à l’impact du quota sur la représentation des femmes sur les listes électorales, parmi les élus et les membres des parlements et au sein des gouvernements.

Seule une minorité d’ONG a pris des initiatives allant dans le sens d’une politique d’égalité des sexes. En 2012, les ONG comptent 30 % d’administrateurs féminins. Nous observons toutefois d’importantes différences. Dans certaines ONG, la proportion d’administrateurs féminins est faible, tandis que d’autres atteignent une répartition 50/50 ou même une surreprésentation féminine. Cependant, les directrices au sommet des ONG restent une exception : nous n’en retrouvons que deux.