Offrez une oreille attentive
En tant que personne de soutien, il est important de soutenir la victime et de lui faire savoir qu’elle n’est pas seule. Laissez-lui l’espace nécessaire pour parler de ce qu’elle a vécu et écoutez son histoire, sans porter de jugement. Évitez le victim blaming et ne faites pas de remarques telles que « tu n’aurais pas dû envoyer des photos de toi nu-e ».
Contactez l’Institut
Les victimes ne sont pas les seules à pouvoir s’adresser à l’Institut ; vous pouvez aussi contacter l’Institut si, par exemple, vous êtes témoin de violences sexuelles en ligne (parce que vous avez par exemple reçu la photo de nu d’une autre personne « via via » et que vous soupçonnez qu’elle a été diffusée sans son consentement) ou si vous avez simplement une question.
Contactez-nous :
- en appelant le numéro gratuit 0800/12 800.
- en remplissant le formulaire de signalement en ligne.
- en envoyant un e-mail à l’adresse suivante : egalite.hommesfemmes@iefh.belgique.be.
- en utilisant le formulaire de contact.
L’Institut peut uniquement traiter les signalements impliquant des victimes majeures. Si la victime est mineure, vous pouvez prendre contact avec Child Focus en appelant le numéro d’urgence gratuit 116 000 (24h/24) ou en envoyant un e-mail à l’adresse suivante : 116000@childfocus.org.
Aidez à supprimer les images
Les victimes peuvent parfois être submergées par ce qui leur est arrivé. En tant que personne de soutien, vous pouvez les aider en leur apportant assistance, par exemple pour supprimer les images intimes diffusées.
L’Institut a élaboré un manuel qui explique, étape par étape, comment procéder pour signaler vous-même des images auprès des plateformes afin de les faire supprimer. D’autres plateformes viendront s’ajouter à ce manuel au fil du temps. Le manuel contient également des informations concernant le dépôt et les conséquences d’une plainte auprès de la police. Gardez toujours à l’esprit qu’en tant que personne de soutien, vous ne pouvez pas porter plainte vous-même sans en avoir d’abord discuté avec la victime. Il est important que ce soit toujours la victime qui prenne les décisions, et qu’en tant que personne de soutien, vous l’aidiez à le faire, mais que vous ne preniez pas les choses en main.
Vous ne trouvez pas les informations que vous cherchez dans ce manuel ? Ou les images en question n’ont pas été supprimées ? Prenez contact avec l’Institut et nous examinerons ensemble la façon dont nous pouvons vous aider.
Aidez à combattre la diffusion des images
Vous avez reçu, ou vu en ligne, des contenus intimes d’une autre personne et vous soupçonnez qu’elles aient été envoyées/diffusées sans le consentement de la personne représentée ? Dans ce cas, aidez à empêcher la diffusion de ces images.
Vous (re)connaissez la personne représentée ? Informez-la du fait que vous avez reçu, ou vu en ligne, une image ou vidéo intime d’elle. Vous pouvez également lui envoyer le lien vers la page d’information destinée aux victimes. Elles y trouveront, entre autres, plus d’informations sur les instances auxquelles s’adresser pour poser des questions et obtenir des conseils, ainsi que sur la plateforme https://stopncii.org/ et sur la manière dont elles peuvent faire supprimer les images.
Attention ! Seulement les personnes qui étaient majeures au moment où les contenus ont été prises, peuvent utiliser la plateforme Stopncii.org.
Si vous ne (re)connaissez pas la victime, envisagez de porter plainte auprès de la police. Voir ci-dessous pour plus d’informations à ce sujet. La police pourra alors essayer d’identifier la victime.
N’oubliez pas de supprimer également les images de vos appareils après avoir informé la personne représentée et/ou déposé une plainte.
Déposez plainte auprès de la police
Les violences sexuelles en ligne sont des faits graves et punissables. En tant que témoin ou personne de soutien aussi, vous pouvez déposer une plainte auprès de la police. Pour ce faire, il suffit de vous rendre au commissariat de police local ou de prendre rendez-vous par téléphone ou en ligne. Lorsque vous prenez rendez-vous, vous pouvez déjà indiquer au préalable de quoi il s’agit et expliquer brièvement le contexte, afin de pouvoir prendre rendez-vous avec un-e fonctionnaire de police qui dispose peut-être déjà d’une certaine expérience avec ce genre de faits. En tant que personne de soutien, il est important que vous en discutiez d’abord avec la victime. Il est important que la victime garde le contrôle et qu’en tant que personne de soutien, vous ne preniez pas les choses en main.
Une fois que vous avez décidé de déposer une plainte auprès de la police, vous pouvez vous y préparer en rassemblant des preuves. Voici quelques conseils à cet effet :
- Apportez toutes les preuves avec vous, si possible sous forme tant numérique qu’analogique, le cas échéant. Il peut entre autres s’agir de captures d’écran de sms, de messages WhatsApp ou d’e-mails dont il ressort par exemple clairement qu’une personne menace de diffuser des images à caractère sexuel ou les a déjà diffusées.
- Veillez à ce que la date et l’heure apparaissent clairement sur les captures d’écran.
- Sur le site web https://chayn.be vous trouverez plus d’informations sur la manière de collecter des preuves et sur les éléments qui peuvent constituer des preuves.
Pour obtenir davantage d’informations à ce propos, consultez également le manuel de l’Institut.
Interpellez l’auteur-e au sujet de son comportement
Les témoins jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les violences sexuelles numériques, notamment en interpellant les auteur-e-s au sujet de leur comportement et en sensibilisant les autres témoins. Vous avez reçu une photo à caractère sexuel et vous soupçonnez que la diffusion a eu lieu sans le consentement de la personne représentée ? Vous connaissez quelqu’un qui envoie des dickpics non sollicitées à d’autres personnes ou qui commet une autre forme de violences sexuelles en ligne ? Ou vous êtes une personne de soutien et vous souhaitez interpeller l’auteur-e au sujet de son comportement, avec la victime ? L’Institut a mis au point différents modèles de messages qui peuvent être utiles dans ce contexte.
Il existe différents modèles, en fonction :
- de la forme de violences sexuelles en ligne : sextorsion, deepnudes, diffusion non consentie d’images intimes, dickpics ;
- de l’expéditeur-rice du message/de la lettre : victime, témoin, receveur-se, dirigeant-e d’entreprise/manager ;
- du canal de communication : pour les réseaux sociaux, par e-mail /courrier papier.
Téléchargez les modèles de messages/lettres.